La colonisation a eu pour effet la domination de l'Europe sur les pays d'Afrique. De 1880 à 1931, l'influence qu'ont eu les civilisations Noires sur la société française a été majeure. C'est à partir de 1880 que notre TPE commence car c'est la décennie où la colonisation a battu son plein dans l'exclusion des Noirs dans les sociétés européennes, et nous finirons en 1931 car c'est l'année de l'ouverture de l'exposition coloniale à Vincennes. Toute cette période fut marquée par des idées racistes, qui ont poursuivi les Noirs, sous forme de stéréotypes, pendant longtemps et même encore aujourd'hui. Ces stéréotypes sont le résultat d'un sentiment de supériorité de la part des Français, d'un ethnocentrisme*.
Au départ, la colonisation française avait en partie pour but d'être une mission civilisatrice. En imposant, et en diffusant sa religion, sa culture, et ses règles, la France crut avoir un rôle important envers les colonisés. Mais ces derniers ont le plus souvent été exploités, opprimés, et encore moins honorés pour avoir servi, avec les soldats français, pour la patrie du drapeau tricolore, durant la première guerre mondiale.
Cependant, de nouvelles cultures ont permis aux échanges commerciaux entre les pays colonisateurs et les pays colonisés.
A cette époque, comment est vu le colonisé dans la société française, et quel impact a eu la colonisation dans les esprits ?

Nous allons commencer par étudier l'imaginaire collectif de la France du début du XXe siècle, imprégné d'images et de chansons racistes, puis nous allons essayer d'étudier la réhabilitation de l'image des colonisés par l'art.

L'image ci dessous, est une affiche de l'exposition coloniale à Paris, de 1931.
Cette affiche est utilisée ici pour montrer à quel point l'homme noir était présent pour divertir les blancs. On le compare à un singe, et on le surnomme "L'homme des bois".



Joséphine BAKER

Joséphine Baker et son célèbre pagne, en 1927

Joséphine BAKER de son vrai nom Freda Joséphine Mac Donald est née le 3 juin 1906 à Saint-Louis, situé dans l'état du Missouri, aux Etats-Unis. D'origine métissée afro-américaine et Amérindienne, elle est la fille de Carrie Mac Donald et d'Eddie Carson.
Après avoir quitté le foyer familial et être devenue serveuse, elle se maria avec Willie Wells, à l'âge de 13 ans. Elle se joignit ensuite à un groupe de musiciens de rue, le Jones Family Band. Un jour que jouait une troupe à Saint Louis, les Dixie Steppers, le directeur engagea les Jones pour combler le vide de l'entracte. C'est ainsi que Josephine parut pour la première fois sur une scène. Jugée trop mince pour paraître aux côtés des autres danseuses, elle fut engagée en tant qu'habilleuse.
C'est au moment où leur tournée s'arrête à Philadelphie que Joséphine fait la rencontre de Willie Baker, qu'elle épouse en 1921.
Déçue de ne pouvoir être assez reconnu à cause de son jeune âge (15 ans), elle décida de retourner à New York, où elle se fit à nouveau engager au titre d'habilleuse, mais pour la revue "Shuffle Along".
Elle ne tarda pas à se faire connaître, Sissle et Blake les créateurs des spectacles "Shuffle Along" prirent Joséphine sous leur ailes. Désormais, elle était reconnue comme artiste.
Caroline Dudley, une Américaine qui passait son temps à parcourir le monde, recherchait une étoile féminine car elle eut l'idée d'emmener à Paris une revue noire. Après plusieurs recherche à travers les Etats-Unis, elle trouva et tomba sous le charme de Joséphine Baker. Elle décida qu'elle partirait alors à Paris, même si ce serait difficile de quitter l'Amérique et le monde noir dans lequel elle a grandi...

Le 2 octobre 1925, elle passe en première partie dans la Revue Nègre au Théâtre des Champs-Élysées. Vêtue d'un simple pagne de bananes, elle danse avec une furie suggestive sur un rythme de charleston— une musique alors encore inconnue en Europe— l'interprétation d'un tableau baptisé La Danse sauvage. Le scandale fait rapidement place à l'engouement général la danseuse américaine fit donc adoptée par le large public français.

C'est en 1937 qu'elle obtient alors la nationalité française.
Elle utilisera donc sa popularité pour lutter contre le racisme et pour l'émancipation des noirs, en particulier en soutenant le Civil Rights Movement de Martin Luther King.


Joséphine Baker dansant le charleston,
aux Folies Bergères à Paris, lors de la
Revue Nègre, en 1926

Joséphine Baker est la première star venue d'ailleurs, de peau noire qui plus est, à être célébrée en France. Afro-américaine, elle devient le symbole du bon colonisé.

En effet, Joséphine Baker obtient un énorme tube avec "J'ai deux amours" en 1931, année de l'Exposition coloniale de Vincennes. On constate qu'il y a un contraste: c'est-à-dire que d'un côté il y a l'Exposition coloniale, dans laquelle on y trouve des noirs enfermés dans des cages et considérés comme des animaux et de l'autre côté, on a une star afro-américaine qui a de plus en plus de succès en France.

Se produisant à travers le monde et élevée au rang de vedette internationale, elle s'engagea dans la lutte contre le racisme et l'antisémitisme. Ces deux gestes confirmeront sont talent et sa générosité. Plus qu'une star, c'est une véritable légende !

Elle a permis de modifié l'image qu'avaient les occidentaux des colonisés car jamais ces derniers n'auraient pensé qu'une personne noir pouvait avoir un tel talent. Selon eux les noirs n'étaient bons à rien, seulement bête. Mais en voyant Joséphine Baker, avec un telle passion pour son métier, ils ont pu effacer de leur pensée que les noirs n'étaient que des bons à rien. Cela leur a permis de revaloriser le noir qui était alors considéré comme une bête sauvage et de pouvoir le considéré comme un homme. Même si en effet, ceci s'est mis en place durant plusieurs années avant que la majorité des blancs puissent accepter cette idée.

Joséphine Baker a donc permis à l'élévation des mentalités, de la France en particulier. Ce qui a eu un très bon impact pour les colonisés à qui avant, on ne prêtait aucune attention, et que l'on considérait comme inférieurs, sont désormais devenu des hommes aux yeux des français.

Extrait de la Revue Nègre: La danse de la banane
Écouter "J'ai deux amours"

Sources:
Wikipédia

jobaker.ifrance.com

Fontenay sous bois, France
Lycée Pablo Picasso.